UN ORGANISME DYNAMIQUE

DE LA DIASPORA GRECQUE DANS LE SUD DE LA FRANCE

La communauté grecque de Nice Côte d’Azur et Monaco, avec 60 ans d’activité depuis sa création en 1952, est aujourd’hui solidement ancré dans l’esprits de ses membres, et pas que, comme étant une organisation incontournable contribuant fortement à la vie publique des Grecs dans France et à Monaco.

La communauté grecque de Nice Côte d’Azur n’a jamais cessé d’exister, ces 25 derniers siècles. Elle a néanmoins subi, au cours de l’histoire, d’importants changements dans sa composition et son l’organisation.

L’installation des colons grecs dans la région de la Côte d’Azur, a été grandement facilitée par le merveilleux microclimat local.

LA VOLONTE DE CONCRETISATION DE CETTE VISION DES « GRECS UNIFIES ».

L’Etat grec sur la Côte d’Azur est représenté de manière certaine depuis la fin du 19^ème siècle.

La question de la création d’une Association grecque la Côte d’Azur, est abordée pour la première fois en Mars 1931 lors d’une réception offerte par le Consul grec de l’époque à Nice, à l’occasion de la Journée nationale. Celui qui prend finalement l’initiative et s’engage à faire aboutir les démarches pour la création d’une association grecque sur la Côte d’Azur, est le Consul de Grèce à Nice qui s‘ensuivit, Paul ZINTZOS. En Avril 1932, l’ « Union des Grecs de Nice Côte d’Azur » prend forme, statuts reconnus. Selon ces derniers, le but de cette « Union » n’est autre que de renforcer l’esprit patriotique et philanthropique de ses membres, suite à leur engagement et leur amour pour leur pays, mais aussi de renforcer l’amitié gréco-française.La préoccupation évidente du fondateur de cette association n’était autre que l’unité de la communauté grecque, au-delà de n’importe quel différent.

En Mars 1933, une divine liturgie est faite pour la première fois, par un prêtre grec, à l’Eglise rue Longchamp de la communauté orthodoxe russe de Nice, qui était et reste encore aujourd’hui liée au Patriarcat œcuménique de Constantinople et fournit une aide toujours fraternelle, constante et inconditionnelle à la communauté grecque.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les relations diplomatiques et consulaires entre la Grèce et la France cessèrent. Par conséquent, les membres de la communauté grecque furent contraints de contenir toute activité culturelle.

Ainsi, en 1949, les grecs de la région exprimèrent le souhait d’acheter le bâtiment abritant l’église russe rue Longchamp, dès lors que le Conseil d’Administration de la Communauté russe envisage de le vendre en vue de pallier à des problèmes financiers. Ces dernières étant rapidement surmontées, ce projet ne verra jamais le jour. C’est alors que le clergé de l’église russe en question propose de la mettre à disposition, de façon régulière (une fois par semaine, ou tous les quinze jours), au clergé de la Communauté grecque de Marseille pour les Liturgies. Cela répondrait aux besoins les plus élémentaires des Grecs de la Côte d’Azur et Monaco.

En Juin 1951, suite à nombreuses années, se tient à nouveau une divine Liturgie en grec par le Père Cyril ARGENTI. Le consul de Grèce à Nice, René ALLONGUE, au nom de la Communauté grecque envoie une lettre de remerciement à l’archimandrite Séraphim PATSIOS, doyen de la Communauté Marseille, exprimant la joie des Grecs qui assistèrent à la messe et leur gratitude pour l’envoi du prêtre.

En Février 1952, M. René ALLONGUE communique à N. PAPADIMITRIOU (alors représentant de la «Commission» les Grecs, le premier président de la Communauté) les informations recueillies auprès de la préfecture sur l’Association des Grecs de N.C.A.M : l’ « UNION DES GREC NICE-CÔTE KYANIS” établie avant 1939 (début de la Seconde Guerre Mondial ») n’existe plus. C’est la raison pour laquelle, il a entrepris la création d’une nouvelle association, sur de nouvelles bases, les Grecs de la région ayant montré un grand intérêt pour la spiritualité qui est la nôtre : l’orthodoxie.

Il fallait donc que la «Commission» se réunisse pour aborder la mise en place de nouveaux statuts. Ainsi, Le dimanche 10 Février 1952, après la Divine Liturgie, le consul organisa un repas à son domicile, invitant l’archimandrite Séraphim, N. PAPADIMITRIOU, PAPLOMATA et CHRISTIDI, au cours duquel les possibilités pour la création de la nouvelle communauté grecque ont été longuement discutés.

Le samedi 3 mai 1952, dans le bureau du Consulat de Grèce (8, rue Blacas), s’est tenue une première réunion officielle afin d’élaboration les statuts de la future Communauté grecque, nommée « UNION DES GRECS DE COTE D’AZUR, ST SPYRIDON ». Les statuts sont acceptés par le Ministère de l’intérieur. La communauté est alors officiellement reconnue le 08 Octobre 1952 et le 28 Novembre de la même année, sa création est publiée publié dans le Journal du gouvernement français. Les premiers membres du Conseil élus sont Nicolas PAPADIMITRIOU en tant que président, Ioannis MATTA au titre de Vice-Président ainsi qu’une équipe de Grecs de tous milieux. L’ « Union » vise à maintenir le sentiment patriotique et de fierté Nationale (objectifs de P. ZINTZOU), mais également la conscience religieuse.   Dans la poursuite de ces objectifs, l’ «UNION DES GRECS DE COTE D’AZUR, ST SPYRIDON ” procède à la nomination (12 Octobre 1953), par l’archevêque de Thyatire MM Athénagoras KAVVADA, de l’archimandrite Kallistos VAFEIA en tant que recteur de la paroisse. Il pris ses fonctions le 6 Décembre de la même année. Cet accomplissement est crucial.

D’une part, car c’est l’aboutissement de plus de 20 vingt de combat des grecs de la région, et d’autre part car c’est l’étape décisive marquant la transition de l’«UNION» à la « COMMUNAUTE GRECQUE ».La mise en place de la Divine Liturgie en grec (permettant aux communautés grecques de remplir leurs devoirs religieux), ou encore le maintien de la langue grecque, sont sources de cette transition.

En Avril 1955, suite à de nombreuses approches et des tentatives (père Kallistos, René-ALLONGUE Consul Général, Anthony KONTOROUSSI-président de “l’Association des grec” et nombreuses autres personnalités), les démarches d’acquisition d’un bâtiment s’accélèrent. La villa de M. PIPINELLI, achetée au nom de l’archidiocèse de Thyatire, devient le siège de l’ “UNION”. Après avoir réalisé cet achat, le Conseil d’Administration de l’ « UNION DES GRECS » procède à sa propre dissolution (15 Janvier 1956), laissant place à la nouvelle communauté grecque orthodoxe créée le 16 août 1955, acceptée par la préfecture le 20 du même mois, et publiée par le gouvernement français le 26.08.55.

Entre Avril 1955 et Février 1957, les interventions nécessaires sont entreprises au nouveau bâtiment, cet agréable et spacieux bâti, avenue Desambrois pour prendre la forme d’un complexe communautaire (église, école, bureaux de la communauté grecque, Centre culturel et salle polyvalente).

La piété, le patriotisme et la générosité des expatriés de la ville de Cannes, de Monte Carlo et de Nice donnent les résultats escomptés.

Ainsi, en le 25 Mars 1957, jour de fête de l’Immaculée Conception et jour de fête Nationale Grecque, la Communauté voit son plus grand désir de réaliser: l’archevêque de Thyatire et de Grande-Bretagne le Vén. Athénagoras KAVVADAS et son adjoint évêque de Reggio MM Meletios KARAMPINIS sanctifient l’église, dédiée à “Saint Spyridon.” De nombreuses célébrités grecques et françaises participèrent à cet événement, d’autorités politiques et religieuses.

Après la mort du père Kallistos en mai 1977, le père Nikiforos PEZOPOULOS poursuit jusqu’en 1983 l’œuvre entamée. Au cours de la période 1976-1993, sous la présidence de Od SASAGIANNI, le complexe immobilier communautaire connu d’importantes rénovations. Par ailleurs, furent posées les bases (renforcées par la suite) d’une structure organisationnelle complète, avec la rédaction de statuts modernes et la participation active des membres du Conseil d’Administration.En Octobre 1983, après le départ du père Nikiforos, l’Archimandrite Stephanos CHARALAMPIDIS est nommé Recteur de la Paroisse. Sur recommandations du Métropole de France, le prêtre-instituteur Michel SELINIOTAKIS est nommé à la paroisse. Le but de cette nomination était de pourvoir le poste de prêtre et ainsi permettre l’élection et l’ordonnancement du père Stephanos comme évêque auxiliaire au Métropolite de France, MM Meletios KARAMPINIS (1987). En association avec le titre d’évêque de Nazianze, Stephanos est en charge de la région du Sud de la France. Dès lors, jusqu’en mars 1999, Nice est le siège de la région épiscopale.

Ce fut une étape déterminante pour la future nomination à la tête de la Métropole d’Estonie de l’archevêque Stephanos. Cette dernière fut accompagnée par la prise en charge de l’Eglise de la Paroisse-Communauté de Nice Côte d’Azur par le père Michel SELINIOTAKIS, malgré sont jeune âge.

L’ACQUISITION DU PATRIMOINE « INESTIMABLE »

La préservation et la promotion de la culture grecque, les échanges entre compatriotes lors de Manifestations représentent les objectifs premiers, encore aujourd’hui, de notre Communauté.

Les activités (religieuses, culturelles, éducatives) de l’Association-Communauté, depuis sa création, sont variées.

Les grandes fêtes religieuses et les fêtes nationales, sont commémorées avec magnificence, la participation des grecs et des philhellènes étant toujours immense.

Notre école et nos élèves, nous procurent depuis sa création et encore aujourd’hui,  des moments très touchants et joyeux.